On le sait, dans le secteur du bâtiment la question des délais de paiement a toujours été d’actualité : au delà de la hausse de l’écart entre les délais de paiement fournisseurs et clients des entreprises du bâtiment est venue s’ajouter l’épidémie du coronavirus qui ralentit très fortement le secteur de la construction.
Conscients de cette difficulté, le ministre de l’Économie et des Finances, et le gouverneur de la Banque de France ont décidé le 23 mars dernier, de mettre en place un comité de crise sur la question du crédit inter-entreprises. L’objectif est de répondre aux cas les plus difficiles et désamorcer une tendance à la cessation ou au retard de paiement. Le comité qui s’est récemment réuni par conférence téléphonique, est opérationnel depuis le 1er avril 2020.
Le comité est investi de cinq missions :
- identifier la profondeur de la détérioration des délais de paiement et détecter les cas les plus manifestes ;
- trouver les moyens de mesurer instantanément et d’informer sus la situation en matière de crédit inter-entreprises ;
- rappeler les moyens dont disposent le médiateur des entreprises et le médiateur du crédit (qui président le comité auquel sont associées les fédérations d’entreprises (AFEP, CPME, MEDEF, U2P), les chambres consulaires, ainsi que la DGCCRF) pour résoudre certaines difficultés qui, au-delà de cas isolés, peuvent concerner des branches professionnelles entières ;
- mettre un terme aux situations critiques par l’engagement des représentants des entreprises en mesure d’agir auprès des entreprises dont le comportement est anormal ;
- valoriser les entreprises s’engageant volontairement dans la solidarité économique.
Les entreprises connaissant des situations critiques avec un client ou un fournisseur (TPE, PME, ETI ou grand compte), sont invitées à saisir le médiateur des entreprises à l’adresse suivante : www.mediateur-des-entreprises.fr.
Les entreprises sont également invitées à transmettre les informations concernant les comportements de paiements des grands clients (aussi bien exemplaires que non solidaires) via leurs fédérations professionnelles ou les chambres consulaires qui les consolideront pour le comité.